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Noms propres...

...propres à l'entomologie

Nomenclature des insectes, Les outils de l'entomologiste


Nomenclature des insectes

Les entomologistes (mais aussi tous les zoologistes, les botanistes, les mycologues…) doivent écrire correctement les noms des êtres vivants. Ceci peut apparaître à l'amateur débutant comme une chose compliquée et une contrainte ennuyeuse.

Soit, par exemple*, le Bombyx disparate, un Lépidoptère de la famille des Lymantriidés. Il faut écrire, au minimum, Lymantria (avec L majuscule, en italiques) dispar (avec un d minuscule, en italiques) puis (L.) (" grand L point entre parenthèses ", abréviation de Linné, descripteur de l'espèce). À la première mention de ce nom composé dans le texte, on fera suivre de Lepidoptera Lymantriidae (en " latin ", selon un code précis, exposé dans le tableau ci-dessous).

Tout jeune auteur d'articles ou même de notules à paraître dans des revues entomologiques apprend ceci vite, sous peine de voir son texte refusé et sa qualité mise en doute ! Les auteurs de sites Internet personnels, libres de toute révision par un expert, prennent souvent des libertés avec ces règles.

Ces règles - internationales - n'ont rien de suranné, ni de gratuit, ni de bien compliqué. Elles garantissent la lisibilité universelle du nom de l'insecte dont il est question grâce, d'une part, à l'emploi de caractères latins (quelque soit la langue et la typographie) et, d'autre part, au respect d'une dénomination unique, sur laquelle les spécialistes de la nomenclature se sont accordés. L'emploi des noms vernaculaires (Spongieuse, Schwammspinner, Gypsy Moth, Laroka, etc. dans le cas de notre L. dispar) peut se justifier tout à fait, pourvu que la correspondance avec le nom scientifique soit indiquée (et ces noms méritent d'être conservés).

Le " nom scientifique ", depuis Linné, est composé du nom de genre (qui prend la majuscule) et du nom d'espèce. Le tout est forgé en un latin " d'insectarium " (pour ne pas dire de cuisine) parfois pittoresque, souvent basé sur des racines reconnaissables. Ainsi Lymantria provient d'un mot grec ancien qui signifie " très vorace " - ça va bien à notre chenille - et dispar souligne le grand dimorphisme sexuel des papillons. Quant au " L. " qui suit ce " binom linnéen ", il est un élément discriminant supplémentaire qui indique que Carl Linné est celui qui a attribué le nom d'espèce  - il est le "descripteur "  -; quant aux parenthèses , elles signifient que, depuis, l'espèce s'est vue rattachée à un autre genre. Pour plus de précision, d'aucuns ajoutent la date de la description.

Car - et cela devient un peu difficile -, ces noms absolument universels et obligatoires ne sont pas toujours immuables. L'entomologiste averti ne s'étonne plus de voir ledit ravageur des arbres appelé Porthetria dispar (ce fut la règle dans les années 1970), voire même, plus anciennement Liparis ou encore Ocneria. Les synonymes sont connus répertoriés et, en cas de doute, on revient aux types (voir dans Insectes n° 115, sous la plume de Thierry Bouyer…). Pourquoi ces hésitations ? Parce que joue la règle de l'antériorité. Qu'un spécialiste découvre un nom scientifique plus ancien, attesté dans un mémoire, sur une étiquette…, c'est ce nom qui prévaut. Ce qui ne va pas toujours sans un peu d'abus. D'autre part, la classification est sujette à des révisions, qui affectent surtout les catégories supra-spécifiques, qu'on regroupe ou dissocie selon les résultats de nouvelles recherches (**).

Suivre ces règles somme toutes logiques, c'est adopter le comportement de la communauté des scientifiques. Pour un effort minime, car, pour ce qui est d'écrire le nom scientifique exact, il suffit de copier-coller à partir d'une source sérieuse (normale).

Ces règles de nomenclature sont l'une des rares règles universelles (valables pour tous pays, tous systèmes d'écritures, tous êtres vivants - sauf les virus), règles conservées  très vivantes - avec la nomenclature des éléments chimiques - que chacun doit veiller à respecter et à faire respecter, pour la bonne compréhension entre entomologistes.

Les auteurs de sites savent que taper Lymantria dispar dans un moteur de recherche internautique conduira au " Gypsy Moth " comme au " Grubar ", sans éviter les textes en japonais où l'on parle de lui, alors que les pages dans lesquelles le nom de la bête est mal orthographié ou affublé de dénominations fantaisistes resteront ignorées.

Entomowebmestres, mettez s'il vous plait ce chapitre au programme de post-formation de votre souris.

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Les taxons
Les intitulés des catégories taxinomiques sont soumis à des règles d'écriture concernant leur terminaison Exemple
Super-ordre : oidea Orthopteroidea
Ordre : a       Phasmoptera
Super-famille : oidea  
Famille : idae Heteronemiidae
Sous-famille : inae Necrosciinae
Tribu : ini
Genre et espèce : pas de règle Sipyloidea sipylus (Westwood, 1859)

C'est le Phasme à ailes roses, dont l'élevage sera bientôt expliqué dans Insectes.

Un autre exemple serait celui de Myzus persicae (Sulzer), le Puceron vert du pêcher, où "puceron" est un terme qui se superpose bien aux Aphidoidea, où Myzus vient du mot puceron en polonais et persicae signifie "du pêcher" en latin, où Sulzer est le descripteur (on écrit toujours ce nom en entier, sauf pour Linné et Fabricius qui ont exceptionnellement droit à L. et à F.) - ordre des Hemiptera (anciennement Homoptera !), sous-ordre des Aphidoeidea, famille des Aphididae, tribu des Myzini.

A.F.

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* Voir les pages Lymantria dispar à www.inra.fr/dpenv/ld.htm
** On lira dans le Monde, une grande page sur les nouvelles orientations de la classification des êtres vivants.

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Les outils de l'entomologiste

Ici les définitions d'instruments et de matériels de la panoplie (une collection à compléter) du parfait petit entomologiste. Ce sont des instruments de chasse et de mise en collection. Leur usage doit rester parcimonieux et raisonnable, en demeurant dans le cadre de l'apprentissage et du perfectionnement de ses connaissances entomologiques ; il ne peut se substituer à l'observation lorsque celle-ci est possible et on veillera à conférer aux spécimens une valeur par la qualité des indications portées sur l'étiquette et par la mise à la disposition d'autres entomologistes de la collection constituée, le cas échéant.

Pièges,  Pour la paillasse, Instruments, Extracteurs, Et aussi..

[r] Quelques pièges : pour faire venir, sans effort (pour l'entomologiste),  les insectes là où on va les observer, photographier, compter, captuer..

Piège-abri
Tout ce qui peut inspirer à des insectes l'envie irrésistible de venir se réfugier ou faire un nid dans un dispositif ad hoc que vous avez construit et où vous pouvez les observer, compter, etc. Exemples classiques : la bande de toile de jute autour du tronc d'arbre, la tuile ou le panneau par terre sur 4 cailloux, le bloc de bois percé (à la perceuse) de trous profonds et aveugles avec tubes amovibles en rhodoïd, le tas de fagots ou de bûchettes ou de bûches… Descriptions dans Insectes.

Piège alimentaire
Sournoisement, l'entomologiste profite de la faim que ressentent les frêles créatures qu'il convoite pour les faire venir à lui. Mais la variété des régimes alimentaires des insectes est grande et les pièges qu'il mettra en œuvre seront assez ou très sélectifs. Le piège sera constitué d'un appât (attractif et/ou appétissant) et d'un dispositif de contention (facultatif). On ne donnera ici qu'un petit nombre d'exemples simples et bon marché pour laisser les lecteurs exercer leur sagacité et leur inventivité : la demi-tomate pour l'étude passionnante des Diptères Drosophilidés, que l'on pourra mettre en concurrence avec la rondelle de banane ; le demi-poulet, cru, pour le suivi des nécrophages (prévoir un grillage autour et fixer l'ensemble au sol) ; la bouse de vache (ou…) pour une étude des coprophages et autres bousiers ; l'eau miellée (vinaigrée) pour attraper guêpes et autres. Et l'on ne saurait oublier le carré de fleurs dans le jardin ou sur le balcon, pour tous les floricoles nectarivores et polliniphages. Et dont le parfum ne dissipera pas celui du poulet au stade III (à éloigner).

Piège coloré
Le prototype en est l'" assiette jaune " (jaune à l'intérieur et remplie d'eau avec une goutte de savon liquide - dispositif que les savants appellent piège de Moericke) qui attire toutes sortes d'insectes ailés (et quelques sauteurs malchanceux). On les utilise pour surveiller les pucerons (Hémiptères Aphidoidea) mais s'y noient pas mal d'abeilles… Ne pas en abuser ou les remplacer par des miroirs et…voir ce que cela donne. Et l'on pourra, toujours mû par la fièvre expérimentale, essayer d'autres couleurs, le bleu attirant certains Diptères tout particulièrement.

Piège collant
La glu est une colle, jadis obtenue à partir du gui, qui ne sèche pas. On peut en enduire des panneaux ou mieux des grilles, qui interceptent tout ce qui vole et retient tout ce qui n'a pas la force de s'en dépétrer. Mais désengluer la grille est très pénible ( à l'alcool) et l'on préfèrera le scotch double-face. Les usages sont limités pour l'amateur. Il existe des applications particulières : la languette de papier mouillé ou le pinceau humecté (de salive) pour récupérer un insecte délicat et, selon le même principe, à moins qu'il ne s'agisse d'un plagiat (pauvre) de l'appareil à récolter les myrmécophiles de Charles Janet) l'herbe mâchouillée plongée dans la termitière, dont les chimpanzés maîtrisent l'usage (à des fins alimentaires et non de connaissance).

Piège lumineux
Vu que beaucoup d'insectes sont attirés de nuit par une lumière (pourquoi ?), le chasseur installe une source lumineuse (électrique ou au gaz), une " piste d'atterrissage ", ailettes autour de l'ampoule ou drap et un système de contention, bocal avec poison ou, mieux, ventilateur entraînant les victimes dans un panier sans les abîmer ni les tuer. Les pièges employés pour surveiller les insectes ravageurs (papillons surtout) ont cédé la place à des pièges attractifs chimiques (mimant une phéromone). L'installation d'un drap devant un lumogaz dans la forêt tropicale humide et la capture à la pince (gros modèle) d'insectes géants reste une image très forte pour illustrer ce principe. Autre évocation, celle des pièges lumineux domestiques, placés autour des piscines, des étals et dans les entrepôts, où les insectes attirés par une lumière bleutée (riche en UV) viennent se consumer, voire exploser, au contact d'une grille d'électrocution.

Chausses-trappes
Ce sont des pièges d'interception, sans appât, dans lequel l'animal tombe et du fond duquel il ne peut remonter. Du seau (à signaler aux passants et d'où il faudra libérer les batraciens) au pot de yaourt en passant par la bouteille en plastique coupée et au col retourné, les dispositifs - enterré à ras bord - sont nombreux et simples ; visités fréaquemment, ils renseignent sur la faune qui court sur le sol, sans tuer les spécimens (qui peuvent s'entre-dévorer...). On les complète parfois d'un appât (bière...) et/ou d'un liquide conservateur (formol).

[r] Des instruments et des procédés de paillasse : pour une présentation et une conservation correctes des spécimens naturalisés.

Étaloir
Dispositif en bois (classique) ou en matériau tendre (depron, liège, carton…) - où l'on puisse piquer des épingles -, ménageant deux plans horizontaux parallèles séparés par une rainure, destiné à faire sécher les papillons ( et autres insectes à présenter ailes déployées). La rainure sera d'une taille appropriée au volume du corps de l'insecte, les plans latéraux assez grands pour les ailes. Pour les Orthoptères, Coléoptères, etc., l'étaloir est une planche ou plaque plane, sans rainure.

Étiquette
Rectangle de carton " bristol " blanc où, d'une belle plume trempée dans l'encre de chine - ou au " rotring " - on écrit tous les renseignements qui doivent accompagner le spécimen : nom du collecteur, date, lieu, heure, milieu - en attendant l'identification qui pourra figurer sur une seconde étiquette, portée comme elle par l'épingle entomologique ou placée dans le tube (cas de la conservation en alcool). Un insecte capturé, conservé sans étiquette, a été tué pour rien ou pas grand chose. Attention aux procédés modernes, crayon-bille, imprimante… dont la tenue dans le temps est mauvaise ou incertaine.

Pince de chasse
Dite aussi pince souple. En acier fin et souple, inoxydable, avec des becs plus ou moins larges, permet de saisir un insecte - assez coriace quand même - et de le manipuler sans l'écraser ni lui laisser une chance de se sauver. À la poche de chemise, signale l'entomologiste de terrain.

Paillette
Petit morceau de carton " bristol " blanc rectangulaire piqué à l'instar d'un insecte sur une épingle entomologique et supportant le spécimen par l'intermédiaire d'une minutie. C'est le " double montage ", où la paillette classique (les meilleurs modèles ont des coins arrondis et sont marqués de fines lignes imprimées) peut être remplacée par un bloc de moelle de sureau (classique) ou une nouille de polystyrène (rembourrage d'emballages).

Montage américain
Où le spécimen (trop petit pour être monté directement) est collé (colle décollable !) à la pointe d'un triangle isocèle pointu de bristol blanc piqué sur une épingle entomologique.

Minutie
Aiguille très fine faite d'un éclat d'acier spécial et qu'on ne peut manipuler qu'à la pince rigide. Il se dit dans les muséums que les meilleures sont fabriquées en Autriche - ou à Karsbad... Sert au montage double de petits insectes.

Couche
Matelas de coton enveloppé de papier où l'on dépose les spécimens séchés en attendant de trouver le temps de les monter. Les spécimens sont obligatoirement accompagnés des indications qu'on reportera sur l'étiquette, écrites sur le papier-enveloppe. On empile les couches dans une boîte à cigare (mais en trouve-t-on encore ?).

Papillotte
Rectangle de papier-cristal plié de façon à ménager une enveloppe triangulaire où déposer, ailes dos à dos, les papillons.

Camion
Épingle très courte, se manipulant à la pince à piquer, et servant à fixer les cartels et autres papiers découpés dans le fond des boîtes à insectes. Rappel : on ne colle jamais rien dans ces boîtes où tout doit être démontable.

Fiole Sauvinet
Sorte de petit ballon en verre, en forme de piège à guêpes retourné, monté sur une épingle, et qui contient une essence répulsive - voire mortelle - pour les Coléoptères mangeurs d'insectes en collection, Dermestes et autres. On utilise souvent le créosote de hêtre dont les émanations parfumées participent obligatoirement à l'ambiance olfactive " collections anciennes du Muséum ". Comme substitut : des morceaux de plaquettes " Vapona " (DDVP), des boules de " naphtaline " piquées à chaud sur des épingles à billet. Ce qui ne dispense pas de veiller scrupuleusement à l'étanchéité des boîtes.

Pince Dumont n°5
Pince d'horloger aux becs rigides, fins et acérés, pour les manipulations les plus délicates. Affûtées sur une pierre à huile, peuvent servir aussi à la dissection.

Épingles entomologiques
Assez souples et surtout inoxydables, elles servent à " piquer " les spécimens (au milieu du thorax, dans le haut de l'élytre droit pour les Coléoptères) avant tout étalage ou préparation. On y embroche l'étiquette qui ne doit jamais être séparée du spécimen. Les plus fines sont des 000 et des 00, les plus grosses des 3 ou des 2 (pour insectes géants). On les range dans des boîtes à épingles, en bois.

Les insectes les plus petits font l'objet d'un montage double ou sont conservés dans l'alcool ou encore entre lame et lamelle, dans un milieu de montage particulier (baume du Canada, jadis).
Ci-contre : montage double à deux paillettes.

Tubes
Pour conserver, généralement dans l'alcool, les spécimens fragiles. On veillera à l'étanchéité du bouchon et à l'immersion, dans le liquide, de l'étiquette (jamais sur le bouchon ou la capsule !). Il en existe une grande variété, en verre ou en plastique, étroits ou larges (piluliers).

[r] Des instruments, qui demandent un certain effort, pour attraper les insectes en nature comme dans les cages

Aspirateur
Tube transparent, jadis en verre, désormais en matière plastique, obturé par des gros bouchons percés, muni d'un embout rigide d'un côté et d'un tuyau souple (en caoutchouc dans les temps anciens…) de l'autre. L'entomologiste porte l'extrémité de ce tuyau à sa bouche et aspire. Il n'a pas oublié de vérifier la présence d'un grillage (ou mousseline) à l'orée de ce tube. L'aspirateur n'abîme pas les insectes même mous et les capture bien vivants. Il a inspiré les créateurs et l'on en fabrique où l'on souffle, où le tube est un pilulier, où l'aspiration est due à un moteur, où l'embout rigide est gros comme une trompe d'éléphant ( le moteur est alors indispensable), où… A vous d'imaginer l'aspirateur adapté.

Troubleau
Filet robuste, jadis sac à patates, avec une armature et un manche solides, fait pour explorer les eaux dormantes ou vives, à la recherche d'insectes aquatiques.

Écorçoir
Pour débusquer le scolyte et le platype.

Enfumoir
Cylindre troué où l'on fait se consumer de la mousse et des petits bouts de carton, en soufflant par un orifice ou en agitant l'engin ou encore en actionnant un soufflet, dans le but de déloger des insectes d'endroits inaccessibles.

Parapluie japonais
D'où vient ce nom ? On pourra lui préférer " battoir " ou " nappe de chasse " pour désigner un carré de tissu qu'un croisillon de baguettes (démontable) maintient tendu sous l'arbre sur lequel on assène des coups de manche de filet-fauchoir. Les spécimens ainsi délogés et interceptés sont récupérés à l'aspirateur ou à la pince de chasse.

Deux modèles d'époque.

Filet-fauchoir
Instrument de dénombrement " à l'unité d'effort " fournissant des effectifs relatifs, devant être manié de façon standardisée dans une zone de végétation basse. Peut aussi servir à récolter un peu tout et n'importe quoi. Est constitué d'une poche en toile légère fixée sur un cerceau tenu par un manche. Le " faucheur au filet " brosse vigoureusement la végétation par d'amples allers et retours s'achevant sur un mouvement preste qui referme la poche ( s'apprend avec un ancien). Les insectes emprisonnés sont récupérés après anesthésie dans un grand bocal où l'on a enfermé la poche repliée.

Réfrigérateur
Ce n'est pas un instrument de terrain répandu mais il rend d'inestimables services à qui veut faire tenir tranquilles engourdis par le froid, des spécimens à trier (faire vite) où à photographier.

Filet surber
Pour les entomologistes d'eau douce (en complément du trouble-eau). L'engin est constitué d'une poche à ouverure rectangulaire (placée dans le courant) et d'un couvercle (posé sur le fond) agissant comme un tamis. Ce dispositif permet des échantillonnages comparatifs (entre époques, entre lieux...) à condition de bien standardiser le protocole.

[r] Extracteurs : des pièges pour extirper les insectes du sein de divers matériaux

Éclosoir
Boîte, tube, carton, caisse, sac, armoire, pièce... perméable à l'air où l'on enferme un matériau (bois, terre, denrée alimentaire) contenant des insectes à l'état larvaire, qu'il serait difficile et surtout fastidieux d'extraire. L'éclosoir est muni d'un tube dont la partie distale est transparente ou débouche dans un pilullier. Les imagos issus desdites larves viendront à la lumière, dans le tube, où l'on n'aura plus qu'à les récupérer. 

Berlèse
Pour extraire de matériaux compacts et relativement humides (sol, mousse, litière...) la microfaune qu'ils hébergent. Un tamis horizontal est placé sur un entonnoir au-dessus d'un pilulier contenant de l'eau (avec un mouillant et/ un conservateur). L'échantillon, posé sur le tamis est chauffé par le haut (avec une ampoule). Lumière et dessication font s'enfouir les petits arthropodes (et autres) jusqu'à l'entonnor fatal.

[r] Et aussi...

Le bocal à cyanure, la bouteille à acétate...

Un ouvrage indispensable : de Guy Colas, le Guide de l'entomologiste, chez Boubée à Paris, 323 p. Et, cela va de soi, la collection la plus complète possible d'Insectes.

La panoplie de l'entomologiste comporte des choses  transportables ou pas, non spécifiques, qu'on ne décrira pas ici, comme couteau, pinceau souple pour aquarelle, piochon, terrarium, jumelles, poches en plastique, scotch, tubes et flacons divers, GPS, cages d'élevage, planches d'étiquettes, loupe à main avec ou sans éclairage, crayon, sachets en papier, cagettes, appareil photo avec flash et réflecteur, pinces taillées, loupe binoculaire, enregistreur DAT, bloc-notes, piochon, téléphone portable et ordinateur ejusdem farinae, etc.

Comment piquer un camion au fond d'une boîte ?
Avec ceci :

La pince à piquer
Merci de ne pas sortir cette question de son contexte entomologique.

Nomenclature des insectes, Les outils de l'entomologiste

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Consulter le Glossaire progressif d'entomologie , le Vocabulaire entomologique trilingue.

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