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L'éditorial

d'Insectes n°109

En traitant dans ce numéro de la protection de l'entomofaune, des papillons d'antan, des arthropodes des varechs, mais aussi de l'élevage de punaises et de mantes, nous avons eu une pensée particulière pour la toute proche Conférence internationale francophone d'entomologie de Saint-Malo. Ce fut l'occasion d'inviter un collègue québécois à faire connaître, dans ces colonnes, les particularités de l'entomologie de son pays.

Le rassemblement breton des "francophones" est bien sûr aussi l'occasion de réfléchir à l'usage du français en entomologie en particulier et pour toutes sortes de communications en général. Doit-on se confire en regrets d'une époque révolue ou se répandre en invectives contre les envahisseurs anglophones ? La communauté des entomologistes (et autres zoologistes…) rassemble des Européens, des Américains, des Africains, des Malgaches, des Caraïbéens, des Polynésiens, des Méditerranéens, etc. : sous des latitudes très diverses, dans des écosystèmes fort variés, on "fait de l'entomo" en français, avec le même vocabulaire précis, complexe mais parfaitement complet (et sans cesse enrichi), à propos de maringouins, de sauteriaux, de mouches tsé-tsé… Ces entomologistes ont en commun, outre la langue, peu ou prou des références, des textes de base, des manuels, un vocabulaire, des grands anciens et une histoire… Les allées et venues des experts, amateurs, professeurs, stagiaires, chercheurs, techniciens, mémorisants, doctorants et autres post-doc assurent, avec leurs "publications", le brassage des informations, des idées et… le maintien en bon état d'une "entomologie francophone" ou "francophonie entomologique".

Pourtant la "menace" de l'anglophonie est dans tous les esprits. L'anglais, langue de communication internationale, domine très largement toutes les autres en nombre d'intervenants divers, d'écrits, de films, de pages web - de tous niveaux. Il est vrai qu'un ouvrage ou une revue en français coûte relativement très cher, du fait d'un lectorat plus limité.

Il est vrai également que toutes les langues sont à égalité (de coût de diffusion) sur Internet où l'on dispose déjà d'une masse d'informations intéressantes et bien ordonnées d'autant qu'apparaissent des robots traducteurs qui ne sont pas si ridicules que cela. Alors… Si vous n'êtes pas déjà "branché", apprenez à lire - et à écrire - l'Internet : quelques conseils succincts vous sont proposés dans ce numéro.

Alain Fraval


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