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Les insectes agricoles d'époque
d'après le Larousse agricole 1921

Entre crochets (en bleu), un lien ou une indication pour actualiser le nom de l'insecte ou une piste vers une ressource internautique proche (sites opie-insectes ou HYPPZ). Les préconisations de lutte sont scrupuleusement recopiées, sans plus.

A la page des L :

Lamellicorne, Lamie, Lampyre, Lasiocampe, Lépidoptères, Lèthre, Leucanie, Libellule, Liparis, Lipoptène, Longicornes, Lophyre, Lucane,  Luzerne (ennemis), Lycte, Lyda, Lysiphlebus

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Lamellicorne

Insecte Coléoptère (fig. 220). possédant des antennes disposées lamelles comme le hanneton et le bousier.


Lamie

Genre d'insectes Coléoptères longicornes (fig. 221), dont la principale espèce, Lamie tisserand (Lamia textor), assez commune en France, vit sur les saules et les peupliers, dont sa larve dévore le bois.

Espèce protégée en Ile-de-France.


Lampyre

Genre d'insectes Coléoptères (fig. 225), comprenant une soixantaine d'espèces. Les lampyres (Lampyris), vulgairement nommés vers luisants, habitent l'ancien monde et sont répandus en France. Le Lampyre commun (Lampyris noctulica), gris avec le corselet jaunâtre, est long de 15 millimètres; le mâle seul est ailé; les femelles, lourdes et lentes, portent sur les derniers segments de l'abdomen un appareil phosphorescent dont la lueur verdâtre est souvent très vive. Les lampyres sont utiles : ils s'attaquent aux escargots et aux limaces.

A : mâle ; B : femelle


Lasiocampe

Genre de Lépidoptères bombyciens dont les chenilles vivent sur divers arbres, Ces papillons, par leur couleur et la disposition de leurs ailes, ressemblent à des feuilles mortes, d'où le nom de bombyx feuille morte qu'on leur donne parfois. Une des espèces les plus communes est le Lasiocampe du pin [Dendrolimus pini, Bombyx du pin, Lép. L asiocampidé] (fig. 238). V. Bombyx.


Lépidoptères

Ordre d'insectes, comprenant tous ceux qui, ordinairement appelés papillons (fig. 262), possèdent quatre ailes recouvertes de fines écailles, une bouche disposée en trompe propre à aspirer, sucer les liquides, et qui ont des métamorphoses complètes (V. pl. en couleurs Papillons). Leur larve est appelée chenille (V. ce mot); elle porte trois paires de pattes thoraciques et cinq paires de fausses pattes abdominales en forme de moignons. La bouche des chenilles est construite pour broyer ; toutes les chenilles des Lépidoptères se nourrissent ordinairement de végétaux et sont un véritable fléau pour l'agriculture; quelques-unes (teignes) s'attaquent aux lainages, tapis, etc. La nymphe ou chrysalide est simplement fixée à un fil de soie sécrété par elle ou bien enfermée dans un cocon soigneusement tissé. C'est de cette chrysalide libre ou de ce cocon que s'échappe le papillon.
On divise les Lépidoptères en trois groupes
I. Lépidoptères diurnes. Ce sont ceux qui volent pendant le jour. Ils sont ornés de brillantes couleurs ; leurs antennes sont terminées en massues ; ils tiennent, au repos, leurs ailes dressées verticalement sur le dos ; ces ailes sont généralement réunies l'une à l'autre (du même côté du corps) par un petit crochet. Parmi eux nous citerons: les piérides, les vanesses paon de jour, vulcain, grande tortue), les lycènes, les argynnes, les satyres, le machaon, etc. ;
II. Lépidoptères nocturnes. Ce sont ceux qui volent au crépuscule ou pendant la nuit; leurs antennes ne sont pas terminées en massues, mais ressemblent à de petites plumes ; ils tiennent, au repos, leurs ailes baissées sur le dos, comme deux versants d'un toit, Parmi les Lépidoptères nocturnes; nous citerons : les bombyx, dont le plus intéressant est le bombyx du mûrier (V. ver à soie puis les hépiales, cossus, liparis, sphinx, saturnies, noctuelles, agrotis, phalènes ou géomètres, écailles, etc.
III. Microlépidoptères. Le troisième groupe comprend les papillons de taille minuscule, qui possèdent généralement de longues antennes sétiformes, et dont les chenilles sont aussi redoutables que celles des autres Lépidoptères. Parmi ces microlépidoptères, citons : les pyrales, cochylis, carpocapse, hyponomeutes, alucites (fig. 262).

Piéride du chou [Pieris brassicae (Lép. Piéridé)] ; Pigère [Clostera sp., (Lép. Notodontidés)]
Teigne des tapisseries  [Trichophaga tapetzella (Lép. Tinéidé)] ; Pyrale [Evergestis sp.(Lép. Pyralidé)]


Lèthre

Insecte Coléoptère lamellicorne (fig. 268) qui n'est qu'un gros géotrupe arrondi, noir, luisant, L'espèce type est le Lèthre à grosse tête [?] de l'Europe centrale, qui cause parfois de grands dégâts dans les vignobles austro-hongrois, en emmagasinant dans ses terriers, et pour ses larves, de jeunes pousses de vignes.


[Lethrus apterus, Col. Geotrupidé)]


Leucanie

Genre d'insectes Lépidoptères (fig. 269), renfermant des noctuelles de taille médiocre, ordinairement rousses avec les ailes inférieures grises, La Leucanie point blanc (Leucania albipunctata) [Mythimna albipuncta ? Lép. Noctuidé] est commune en France; sa chenille vit sur les graminées. On la rencontre fréquemment sur le maïs. V. Maïs (ennemis et maladies).


Libellule

Genred'insectes Orthoptères pseudonévroptères [Odonates] (fig, 280), remarquables par leur grosse tête ronde, à grands yeux globuleux, à deux paires d'ailes demeurant étendues au repos. Ce sont des insectes vulgairement connus sous le nom de " demoiselles ", vivant au bord des eaux et carnassiers; leurs larves sont aquatiques; les libellules détruisent beaucoup d'insectes et surtout des moustiques, L'espèce la plus commune en France est la Libellule déprimée (Libellula depressa ) [ fig. 281 ].


Li paris

Genre de Lépidoptères bombyciens [Lymantriidés], renfermant plusieurs espèces (V. bombyx) toutes phytophages, mais dont la plus redoutable est le Liparis monacha [Lymantria monacha] vulgairement appelé Nonne ou Bombyx nonne (fig. 319), qui est en effet un des plus dangereux ravageurs de futaies.
Bien qu'on ait constaté ses dégâts sur les essences forestières les plus diverses, c'est principalement aux résineux et à l'épicéa en particulier qu'il s'attaque.
C'est un papillon nocturne, d'un blanc sale ayant un abdomen de couleur rousse ou rosée, marqué de place en place par des taches noirâtres; les ailes inférieures sont gris cendré et les ailes supérieures de couleur plus pâle, mais traversées par dés lignes zigzaguantes; l'abdomen va en se retrécissant; il se termine, chez le mâle, par une touffe de poils élargie; les antennes (chez le mâle) sont pectinées et de couleur gris clair. La femelle est d'une teinte un peu plus pâle que le mâle et aussi d'une taille un peu supérieure.


Les papillons mesurent environ 1 centimètre 1/2 à 2 centimètres de longueur et 35 à 55 millimètres d'envergure, Ils essaiment en juillet et les femelles pondent chacune de vingt à cent cinquante oeufs, le plus souvent en plusieurs petits tas dans un espace très réduit (miroir), Ces oeufs éclosent au printemps suivant.
Dès leur naissance, les larves se mettent à ronger les feuilles. Dans les premiers jours de leur existence, ces chenilles tissent des fils soyeux. qui leur permettent de gagner rapidement le sol ou de se suspendre dans l'espace et d'attendre le coup de vent propice qui les transportera sur une branche voisine. Pour lutter contre l'envahissement de la Nonne, on a recommandé divers moyens: les uns curatifs, les autres préventifs, L'échenillage s'effectue de diverses manières; mais il importe avant tout de circonscrire, au printemps, les massifs envahis et, pour cela, de creuser tout autour un fossé, afin de les isoler des peuplements non contaminés encore, Le fossé (d'environ 40 à 50 centimètres de profondeur) doit avoir sa paroi extérieure verticale et les abords extérieurs en doivent être parfaitement débarrassés de toute végétation ou débris végétaux; de plus, on plante sur le bord de cette paroi des perches, que l'on recouvre d'une couche de glu destinée à arrêter l'invasion des chenilles,
Tous les arbres situés à la périphérie du fossé et dans un rayon de 50 à 70 mètres doivent également recevoir un badigeonnage à la glu sur le pourtour de la base de leur tronc. Cet anneau gluant (de 0 m ,03 de hauteur et de 0 m,003 à 0 m,005 d'épaisseur) retient les chenilles qui remontent du sol, comme il immobilise aussi celles qui descendent; de sorte que les ennemis naturels des chenilles (oiseaux qui les dévorent, mouches carnaires ou ichneumons qui pondent sur et dans leur corps, bactéries qui les déciment) en peuvent faire de véritables hécatombes.
Toutes ces précautions prises, il faut revenir aux arbres de la région infectée, les badigeonner tous de glu à la base du tronc et détruire les chenilles arrêtées de part et d'autre de cette barrière; s'ils ont été complètement dépouillés de leurs feuilles, il faut les abattre le plus rapidement possible et les écorcer aussitôt abattus, pour ne pas favoriser l'invasion des insectes xylophages (bostryches, cérambyx, etc.), autre fléau.
Quant au papillonnage, il consiste à disposer de place en place, dans la zone contaminée, des écrans englués auprès desquels on allume la nuit des flambeaux ou des phares qui attirent les papillons.
On lutte préventivement contre le Liparis monacha en peuplant les massifs forestiers d'essences variées, plutôt que d'une essence unique, et, dans les plantations d'épicéas, en pratiquant des éclaircies assez promptes pour accroître 1a vitalité des tiges d'avenir; en grattant les troncs des arbres à la base en hiver pour, mettre à nu et les détruire immédiatement les tas d'oeufs pondus à la fin de l'été ; enfin, et c'est là une recommandation que l'on ne saurait trop répéter aux agriculteurs, quelle que soit leur spécialité, en protégeant tous les passereaux.
A côté de cette espèce, qui a causé naguère des dégâts considérables dans les forêts de résineux de l'Europe centrale, il faut citer le Bombyx disparate (Liparis dispar) [Lymantria dispar], le Bombyx cul-doré ou cul-brun (Liparis chrysorrhea) [Euproctis chrysorrohea] , le Liparis du saule (Liparis salicis) [Bombyx du saule, Apparent, Stilpnotia salicis] [fig. 320]. V. Bombyx.


[ou de  la Feuille morte du chêne, Gastropacha quercifolia]


Lipoptène

Genre d'insectes Diptères brachycères pupipares, comprenant une espèce d'Europe, le Lipoptène du cerf (Lipoptena cervi) [Dipt. Hyppoboscidé]. Cet insecte représente la forme aptère d'une mouche, parasite des oiseaux, qui vit d'abord sur ces derniers, puis, en automne, passe sur les cerfs ou les daims, où elle perd ses ailes. C'est un insecte roussâtre varié de brun, long de 15 millimètres.


Longicornes

Famille d'insectes Coléoptères (fig, 342) [Col. Cérmbycidés] à corps allongé, à antennes très longues, à mâchoires puissantes, et dont le cérambyx est le type (V. Cerambyx). Toutes les larves des longicornes vivent dans le tronc des arbres et y creusent de profondes galeries. Citons parmi les plus connus le Grand Capricorne de chêne [Cerambyx cerdo], la Saperde chagrinée [Anaerea carcharias], l'Hylotrupe [Capricorne de maison, Hylotrupes bajulus], les callidies [Callidium, Tetropium...], etc.


Lophyre

Genre d'insecte Hyménoptères phytophages, appartenant au groupe des tenthrèdes ou mouches à scie, et dont l'espèce principale est le Lophyre du pin (Lophyrus pini) [Diprion pini (Hym. Diprionidé)]. Ses larves causent parfois des dégâts importants dans les forêts de résineux.


Lucane

Genre d'insectes Coléoptères (fig. 355) [Col. Lucanidés] dont la larve creuse de longues et larges galeries dans le bois des chênes ; ses fortes mandibules rappellent les bois du cerf : d'où son .nom vulgaire de cerf-volant. Le Lucane (Platycerus) est le plus grand des Coléoptères de France ; il mesure parfois jusqu'à 0 m, 10 de longueur.


Luzerne (ennemis de la)


Lycte

Genre d'insectes Coléoptères dont l'espèce la plus commune, le Lycte linéaire (Lyctus linearis) [Col. Lyctidé] , cause de grands ravages dans les bois de noyer, de châtaignier et de chêne (fig. 374). On trouve parfois ses larves dans les planchers et parquets et dans les meubles (en chêne, en noyer) dont l'aubier.n'a pas été rigoureusement exclu.


Lyda

Genre d'insectes Hyménoptères térébrants [Hym. Pamphiliidés] comprenant une cinquantaine d'espèces. Quelques-unes causent de sensibles dégâts aux arbres forestiers (pins, mélèzes) ou fruitiers (poiriers), sur lesquels leurs larves forment de véritables colonies (fig. 375).


Lysiphlebus

Genred'insectes Hyménoptères aphidiphages, de la famille des Braconidés [Hym. Aphidiidé], doué d'une fécondité extrême et qui est un ennemi acharné du Puceron vert des céréales [Schizaphis graminum, Hom. Aphididé] ( fig. 376), dans lequel il pond ses oeufs. Cet antagonisme a été mis à profit par les Américains pour lutter contre le puceron vert qui exerce ses ravages au Texas.


Page mise aupont avec l'aide de Pierre Zagatti

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